Cette
question taraude de nombreuses personnes. Tout le monde sait que dans le monde
divin du rock'n'roll, il y a des noms devenus
incontournables, les Britanniques ont vu naître les Beatles, les Stones ou en
encore le monument qu'est Led Zeppelin.
De l'autre côté de l'Atlantique, on nous a fait découvrir Elvis, Jimi Hendrix
ou Nirvana. On peut affirmer que la
guerre pour tenir le flambeau du Rock se passe entre eux. Mais la France
a-t-elle des chances de concurrencer les Anglo-Saxons ? Pour certaines
personnes, les chances sont tellement basses, qu'elles sont presque nulles.
Prenons une Delorean avec Marty McFly et revenons
soixante-cinq ans en arrière pour retracer l'histoire du Rock français.
En
1957, Boris Vian écoute un disque de rock et à la grande surprise de plusieurs
personnes il déteste ça, avec son ami Henri Salvador il décide de faire un
album de rock pour se moquer du rock (Henri Salvador qui changera de nom, il se
fit appeler Henry Cording). Quand le disque sorti, il fit un carton (plus de
deux millions d’exemplaires vendus) à ce moment très précis, en France, le
public répondait présent.
Après
ce succès des groupes se formèrent dans tous les coins de l’Hexagone. Johnny
Hallyday et les Pirates commencent à
s’installer sur les ondes avec deux autres groupes qui se font la guerre. D’un
côté les Chaussettes Noires menés par
Eddy Mitchell et de l’autre les Chats
Sauvages dirigés par Dick Rivers. Les jeunes de l’époque sont soit pour les
Chats, soit pour les Chaussettes. Le mouvement « Yéyé » fit donc son apparition.
La fin
des années soixante, sonne le glas de l’arrivée de monstres incontournables.
1967 marque l’arrivée des Doors, de « Sergeant Pepper » des Beatles, l’âge d’or des Pink Floyd. En France, on ne fait
toujours pas le poids, parce qu’en même temps on a Michel Polnareff et les Variations. Il faudra attendre deux
ans, 1969 donc, pour que naissent Ange
et Magma.
La
séparation des Variations, en 1975,
marque le départ du mouvement Punk. Starshooter,
les Stinky Toys avec Jacno et Bijou émergent de ce courant. Alors que
pendant ce temps, deux grands groupes se font du coude à coude. Les rockeurs
les plus hard sont dans le camp de Trust
et les plus soft/doux sont avec Téléphone.
Au
début des années quatre-vingt, le punk devient « has
been » alors dans la cuisse droite
de ce même mouvement sort la New Wave.
La New Wave française est symbolisée
par les Cure francophones, Indochine. Mais certains groupes ne
veulent pas faire d'expérimentations bizarres, le mieux pour eux (et pour nous)
est de faire du rock, tout simplement. Noir
Désir, les Béruriers Noirs et les
Rita Mitsouko avec le défunt et
grandiose Fred Chichin ont décidés de faire ça, pour notre grand bonheur. Sans
oublier la Mano Negra, dont les
membres se partagent entre la France et l'Amérique du Sud, qui occasionnera
plusieurs problèmes de drogue dans le groupe. Dissolution sept ans plus tard.
Dix ans
avant le 3e millénaire, le rock semble en déclin face au Rap naissant. Mais, Noir Désir ne se laisse pas abattre, ils
produisent en 1996 un classique de leur discographie : « 666.667 Club », il n’y a
qu’eux pour sauver l’honneur parce qu’en face pendant les années
quatre-vingt-dix, Blur, Oasis et Nirvana marquent le coup en entrant dans le palmarès des plus
grands groupes de Rock du monde.
Les
années deux-mille marquent la déchéance du rock en France. Pour ne pas tomber
encore plus bas Philippe Manœuvre via « Rock
& Folk » organise des concerts de nouveaux talents au Gibus. Nombreux
sont les recalés, mais Philippe Manœuvre dans son rôle de Pigmalion fit découvrir les BB
Brunes, les Plastiscines et les Naast (séparés en 2008). Les Plastiscines firent comme le groupe Phoenix, elles partent s’exiler en
Amérique où elles sont adorées. Espérons que pour 2012, les BB Brunes se feront plus matures dans leurs textes pour ne pas
devenir des aimants à gamines, avant qu’il ne soit trop tard. Mais la grande
surprise pour les amateurs viendrait sans doute du groupe Shakaponk, groupe qui a récemment fait un featuring avec le roi du
Rock en France Bertrand Cantat (« Palabra mi amor » pour les
incultes) et d'Izia, fille de Jacques Higelin qui, du haut de ses 22ans, comptabilise déjà trois victoires de la musique, dont une pour le meilleur album rock (So much trouble)
Après tout cela que dire ?
J'ai un avis sur la question, que je partage avec vous; ce que je vais dire n'engage que moi évidement, mais le gros problème pour des groupes français est la langue en elle-même. Ma mangue française ne swingue vraiment pas et n'a aucune rythme c'est terrible! Quand on prend par opposition la langue anglaise où tout prend sonorité, que se soit dans l'anglais traditionnel ou bien dans l'argo des bluesman. Car quand on écoute un album français côté musical et parole rien ne cloche, c'est juste un barrage qui s'oppose à nous francophone, mais tout barrage peut-être forcé par contre..
Article écrit en écoutant Back To Black d'Amy Winehouse.
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